vendredi 27 mars 2009


La blessure initiale appartient à notre ombre.

C'est notre chemin initiatique.
Dans la lumière de la conscience,
elle ouvre la porte à ce qui est secret,
à nos ressources et à nos perles intérieures.


vendredi 20 mars 2009

Jean Klein - La tranquilité, libre de toute pensée ...



N'essayez jamais d'arrêter les pensées. Votre nature réelle, la tranquillité, n'est pas dans l'absence de pensée, c'est la source même de la pensée et de la non-pensée. Toutes les techniques stoppant le mental font partie du devenir, de la réussite, du mental lui-même. Prenez note simplement de ces moments où les pensées s'arrêtent. Accordez plus d'importance à ces moments. Lorsqu'on lui permet de faire cela le mental se met automatiquement à fonctionner, à agir, à se reposer correctement au moment approprié.
Le corps est fondamentalement en bonne santé, et possède une mémoire organique. Si nous ne la perturbons pas, il se prend lui-même en charge. Lorsqu'il n'y a rien à faire, lorsque aucune situation ne requiert la mémoire fonctionnelle et que la mémoire psychologique est en suspension, alors on est dans la tranquillité, libre du passé, du présent et du futur. Cette tranquillité est autonome vis-à-vis de toute mémoire, individuelle ou collective. C'est la source de l'activité. La pensée créative ne peut surgir de cet arrière-plan que libérée de l'empêchement de l'ego.

Devenez plus conscient du moment où une pensée, une activité touche à sa fin. Vivez en identité avec ce moment. Vous sentirez l'ego chercher une nouvelle pensée afin de poursuivre son existence. Il est incapable de survivre sans le combustible de la relation sujet-objet.
Lorsque vous êtes libre de l'image du Soi, votre pensée n'est qu'un véhicule occasionnel. Lorsqu'il n'y a rien à penser, vous ne pensez pas. La pensée continue est une défense, une forteresse pour l'ego, rien d'autre. Habituez-vous dans la vie quotidienne à regarder les situations sans l'intervention du «je» et de ses désirs, aversions, résistances, préférences, etc. Maintenez ce regard sans motif et vous découvrirez que lorsque l'observateur et l'observé ne sont plus alimentés, ils disparaissent.
Vous vous trouverez alors dans le regard même. Ce regard simple libéré, de celui qui fait et de ce qui est fait, est la conscience éternelle, l'arrière-plan de toute activité.

Cela semble demander une vigilance énorme de maintenir ce regard et cette exploration de façon à ne pas être pris par des facteurs secondaires comme les sentiments, les états et les pensées. Il n'y a pas d'effort dans le fait d'être vigilant. Acceptez le fait que l'état naturel du cerveau soit l'attention, la vigilance, et détendez-vous dans cette acceptation. Elle vous amènera dans une nouvelle dimension. Soyez comme les animaux sauvages qui sont parfaitement vigilants sans référence à aucune image de soi, passée ou future. Le corps naturel est aussi éveillé qu'une panthère. La vigilance n'est pas une action, c'est une réceptivité.


Qui suis –je ? La quête sacrée - Jean Klein - Editions Le Relié poche



mercredi 11 mars 2009

Richard Moss - Au commencement de soi même ...

Ce dernier ouvrage de Richard Moss nous introduit vraiment à reconnaitre les histoires crées par l'égo et nous invite à nous positionner au cœur et au centre de nous mêmes ; dans le moment présent, source de richesse de perception de l'Etre.

wwwrichardmosseurope.com


L'orientation de la conscience vers le présent se répercute en profondeur sur la façon dont nous vivons notre vie. Nous découvrons peu à peu dans notre corps et notre coeur que plus nous sommes proche du présent de nous-même, plus nous disposons d'une énergie spirituelle et créative.
Se rendre au centre du «Mandala», c'est retourner à la Source. Notre esprit se fortifie ; nous avons une capacité plus grande d'attention et de conscience. Cela nous permet automatiquement de nous regarder avec plus d'objectivité et de moins nous identifier avec nos vieilles histoires.
Authenticité et spontanéité suivent naturellement. Nous endossons une autorité véritable, celle qui vient d'une connexion croissante à notre essence et non celle qui est conférée par les diplômes ou d'autres réussites sociales et culturelles. Cette autorité ne cherche pas à s'imposer, mais demeure humble, plaisante, bienveillante et indulgente.
Je l'appelle le fonctionnement du soi supérieur.


Au contraire, plus nous nous éloignons du centre, moins nous sommes adapté au présent et plus nous nous crispons dans une identification tenace avec notre sentiment de séparation. Ce dernier se manifeste sous la forme de diverses identités qui doivent être défendues.
Notre psychologie de base devient stratégique et est dominée à des degrés variables par la peur, la méfiance, le calcul et la survie. En nous éloignant de la Source, nous perdons notre énergie spirituelle et fragilisons notre esprit. Nous sommes de plus en plus entraîné à nous identifier avec nos histoires et nos émotions, à nous définir en fonction de notre conditionnement culturel et à devenir dépendant du soutien de l'esprit de groupe.
Je l'appelle le fonctionnement du soi limité.


Il est capital d'apprendre à retourner au commencement de nous-même, car nous fortifions ainsi peu à peu le muscle spirituel - le pouvoir d'attention - nécessaire pour aborder les émotions difficiles, voire inapprivoisées qui nous ont conduit loin de nous-même tout au long de notre vie.
Nous pouvons alors observer les histoires qui nous servent à esquiver les sentiments de notre profondeur et nous désengager des émotions apprivoisées que ces histoires ont créées en nous. Lorsque nous sommes vraiment présent dans l'Immédiat, les pensées peuvent être perçues comme dans un ralenti.


Lorsque nous sommes dans notre commencement, nous n'avons même pas besoin de dire «Non». Nous faisons un avec nous-même et pouvons vraiment regarder les histoires émerger, puis se dissoudre avant même qu'elles deviennent moi.
Ce désintérêt n'est ni le déni ni la répression de ces histoires ou des sentiments qu'elles créent, c'est la réalisation du Soi. Nous savons qu'elles ne sont pas qui nous sommes en réalité, elles n'ont donc pas d'importance.
En apprenant à reconnaître facilement ces fictions qui nous attiraient loin de notre essence, nous constatons qu'elles ont perdu leur pouvoir et nous pouvons les regarder avec amusement quand nous les voyons poindre. Elles sont comme de vieux amis et il est difficile de ne pas sourire à un vieil ami, surtout quand on sait qu'il cherchera à nous ramener directement à ces conflits bien trop familiers dont nous savons maintenant qu'il vaut mieux ne pas leur consacrer d'énergie.



Richard Moss - Le Mandala de l'Etre - Editions Albin Michel