jeudi 30 juillet 2009

Sri Nisargadatta - Vous savez que vous ne savez pas

Sri Nisargadatta est un maître indu (1897 - 1981) qui tout au long de son enseignement sous forme d'entretiens revient à l'origine du questionnement : "Qui suis-je ?"

www.nisagardatta.net


Dire seulement « je suis ignorant », c’est l’aube de la connaissance. Un homme ignorant est ignorant de son ignorance. Vous pourriez dire que l’ignorance n’existe pas car dès qu’elle est perçue, elle n’est plus. Vous pouvez donc l’appeler inconscience ou aveuglement. Tout ce que vous voyez, autour de vous et en vous, c’est que vous ne savez pas et que vous ne comprenez pas, sans même savoir que vous ne savez pas ou que vous ne comprenez pas. De savoir que vous ne savez pas et que vous ne comprenez pas, c’est le vrai savoir, le savoir d’un cœur humble.
Le fait est qu’il n’y a connaissance que de l’ignorance. Vous savez que vous ne savez pas.

Qu’y-a-t’il de mal à ne pas connaître ? Vous n’avez pas besoin de tout savoir. Il vous suffit de savoir ce qu’il vous est nécessaire de connaître. Le reste peut prendre soin de lui même sans que vous sachiez comment il le fait. Ce qui est important, c’est que votre inconscient n’agisse pas à l’encontre de votre inconscient, qu’il y ait une intégration à tous les niveaux.

Dès l’instant où vous êtes intérieurement intégré, la connaissance extérieure vous vient spontanément. A chaque moment de votre vie , vous connaissez ce qui vous est nécessaire de savoir. Toute la connaissance est contenue dans l’océan du mental universel ; elle est là, à vous de la demander. Vous n’aurez jamais besoin de la majeure partie de ce savoir ; néanmoins, il est le vôtre.

Et il en est de même du pouvoir. Tout ce que vous sentez avoir besoin d’être accompli arrivera infailliblement. La conscience est la force. Soyez conscient de ce qui doit être fait, et cela se fera. Soyez seulement vigilant et tranquille. Quand vous avez atteint votre destination et que vous connaissez votre véritable nature, votre existence devient, pour tous, une bénédiction. Vous pouvez ne pas le savoir et le monde l’ignore, mais votre aide rayonne. Considérant que rien ne vous appartient, vous êtes sans orgueil et sans être assoiffés de renommée. Vous êtes seulement incapables de désirer quelque chose pour vous mêmes, pas même la joie d’aider les autres. Vous savez que Dieu est bon et vous êtes en paix.

Sri Nisargadatta Maharaj - Je Suis - Editions Les Deux Océans



vendredi 24 juillet 2009


blue heart par françoisine

"L'art de se détendre c'est l'art d'être tendre avec soi même ..."


lundi 20 juillet 2009

Gerda Boyessen - Jouissance de notre énergie libidinale ...

Gerda Boyessen est à l'initiative du fondement de la psychologie Biodynamique issue de la végétothérapie inspirée par les théories de Wilhelm Reich.
Elle évoque dans ce passage l'importance de la circulation de l'énergie libidinale pour un épanouissement de l'être.



... J'ai très souvent remarqué qu'il y a beaucoup de méprises à propos des gens heureux. J'ai l'habitude de différencier ce processus selon deux repères : « d'un côté du miroir », et « de l'autre côté du miroir ».

Du « côté du miroir », la personne est surchargée de défenses névrotiques, elle est seule, elle cherche à chaque instant à éviter les conflits, et est très effrayée de se retrouver en relation avec d'autres personnes.
Chez une personne ainsi affectée, tout sourire ou altitude heureuse est un palliatif, un masque ou une idéalisation. Elle cherche, par son comportement superficiel, à éviter sa haine profonde, ses conflits, sa dépression sous-jacente et /ou sa rage. C'est ce qui arrive quand elle est très bloquée.

Mais, lorsque le processus de déblocage des énergies profondes est bien avancé, l'énergie préalablement « encapsulée » se met à circuler. Nous retrouvons une véritable circulation libidinale, en sortant de notre bien-être dans la dépendance pour entrer dans un bien-être dans l'indépendance. Nous découvrons notre propre sécurité intérieure et notre confiance en nous même.

De « l'autre côté du miroir », la situation est très différente : la personne peut très bien et en permanence se sentir heureuse. Bien entendu, la personne qui a ainsi découvert son bonheur intérieur va réagir émotionnellement comme tout un chacun aux situations et aux demandes de la vie quotidienne, mais elle a, à chaque instant, la possibilité de rentrer en contact avec sa circulation d'énergie, sa circulation libidinale, qui lui donne un sentiment de bien-être et de sécurité.

Vis-à-vis de ces personnes, très souvent, une attitude négative se manifeste de la part des autres personnes qui se trouvent encore du premier côté du miroir. Elles pensent que ce bien-être et ce bonheur intérieurs sont une falsification, une altitude fausse et qu'elles essaient d'échapper par cette altitude jugée « superficielle » à leur souffrance profonde.

La vie entre personnes qui ont une libre circulation libidinale est extrêmement facile... Je pourrais par exemple les comparer à des poissons dans un aquarium : les poissons sont sans cesse en relation positive entre eux, et pourtant chacun continue à vaquer à son propre voyage dans son propre chemin sous-marin.
De la même manière, chacune des personnes est en permanence en relation avec les autres, sans pour autant les perturber et sans pour autant que chaque geste ou acte soit interprété comme par exemple « tu te détaches donc tu ne m'aimes plus ».

Wilhelm Reich parle ainsi de la différence entre l'individu mécanique et l'individu vivant. Il montre que l'individu mécanique est très envieux de la radiance de l'individu bio-énergétique.
Les individus mécaniques présentent deux traits de caractère particuliers : ils sont constamment mécontents, ou envieux. Ces personnes envieuses se comportent alors vis-à-vis des individus vivants comme des vampires. Elles sucent vraiment l'énergie des individus bio-énergétiques et peuvent même aller jusqu'à les rendre très malades.

Lorsque nous jouissons complètement de notre circulation libidinale, nous nous sentons beaucoup plus légers, aucune stase ne peut faire son apparition. Lorsque l'énergie circule vraiment, nous sommes physiologiquement et psychologiquement en bonne santé.
La personne dont la circulation libidinale est totale a une perception beaucoup plus grande, beaucoup plus vaste de la réalité, une capacité de s'adapter à elle et d'y répondre corporellement et psychologiquement de manière plus souple, plus flexible, plus harmonieuse.


Gerda Boyessen - Entre Psyché et Soma - Editions Psychologie Payot



jeudi 9 juillet 2009

Arnaud Desjardins - Disponible à l'éternel présent...




... L’attente de l’autre ...
Tant que nous n'avons pas vu, reconnu et accepté que l’autre est différent de soi ; il ne pense pas, ne sent pas, ne voit pas, ne veut pas, et ne réagit pas ... comme moi ...

C’est seulement si cette attente a complètement disparu que la disponibilité peut être là, l’absence de tension, de désirs, et alors la perception de l’éternel présent est là.

Arnaud Desjardins - Adhyavatma Yoga - Editions Table Ronde


mercredi 8 juillet 2009


Les êtres qui nous entourent influencent notre vie.
Et c’est vivant.

Pourtant il y a en soi un espace
qui ne peut être envahi
par qui que ce soit.

C’est notre intimité,
le sanctuaire intérieur à réserver
à notre relation avec l’espace divin.
Cette relation et ce lieu sont à préserver
afin que rien ne puisse venir les troubler.
La boue des confusions et des conditionnements se dépose
avec la clairvoyance de l'eau retrouvée
et la densité de la terre séparée.

C’est un lieu de la conscience,
un lieu de l’âme, de la sensibilité,
c’est une atmosphère sacrée.


Inspiré d'un texte lu sur internet