dimanche 24 août 2008


"Ralentir suffisamment
pour se laisser porter par l'ordre naturel des choses."
Richard Moss

Osho - La compassion


www.osho.com


Seule la compassion est thérapeutique, parce que tout ce qui est malade dans l'homme l'est à cause d'un manque d'amour. Tout ce qui est faux en l'homme est, d'une certaine façon associé à l'amour.
Il n'a pas été capable d'aimer ou il n'a pas été capable de recevoir de l'amour. Il n'a pas été capable de partager son être, d'où la souffrance. Cela crée toutes sortes de complexes à l'intérieur. Ces blessures intérieures peuvent faire surface de nombreuses façons, elles peuvent devenir une maladie physique, elles peuvent devenir une maladie mentale, mais dans sa profondeur, l'homme souffre du manque d'amour. De même que l'alimentation est nécessaire au corps, l'amour est nécessaire à l'âme, le corps ne peut pas survivre sans alimentation et l'âme ne peut pas survivre sans amour. En fait, sans amour l'âme ne nait jamais, il n'est pas même question de sa survie.
C'est pourquoi je dis que la compassion est thérapeutique.

Qu'est-ce que la compassion ? La compassion est la forme la plus pure de l'amour. La sexualité est la forme la plus commune de l'amour, la compassion la forme la plus haute de l'amour. Dans la sexualité, le contact est essentiellement physique, dans la compassion le contact est essentiellement spirituel. Dans l'amour, compassion et sexualité sont tous deux mélangés, le physique et le spirituel sont tous deux mélangés. L'amour est à mi-chemin entre la sexualité et la compassion.
Vous pouvez aussi appeler la compassion, prière, vous pouvez aussi appeler la compassion, méditation. La forme la plus haute de l'énergie est la compassion. Le mot compassion est beau, une moitié est passion. D'une certaine façon la passion est devenue si raffinée qu'elle n'est plus de la passion, elle est devenu la compassion.

Dans la compassion, vous donnez tout simplement. En amour, vous êtes reconnaissant parce que l'autre vous a donné quelque chose. Dans la compassion, vous êtes reconnaissant parce que l'autre a pris quelque chose de vous, vous êtes reconnaissant parce que l'autre ne vous a pas rejeté. Vous étiez venu avec l'énergie du don, vous étiez venu avec de nombreuses fleurs à partager et l'autre vous l'a permis, l'autre a été réceptif. Vous êtes reconnaissant parce que l'autre était réceptif.
La compassion est la forme la plus haute de l'amour. L'angoisse la plus grande dans la vie c'est lorsque vous ne pouvez pas exprimer, lorsque vous ne pouvez pas communiquer, lorsque vous ne pouvez pas partager. L'homme le plus pauvre est celui qui n'a rien à partager ou qui a quelque chose à partager mais qui a perdu la capacité, l'art, de comment partager, alors cet homme est pauvre.
L'homme sexuel est très pauvre, comparativement, l'homme qui aime est plus riche et l'homme de compassion est le plus riche, il est au sommet du monde. Il n'a aucun emprisonnement, aucune limitation, il donne simplement et continue son chemin. Il n'attend même pas de vous un remerciement. Avec un extraordinaire amour, il partage son énergie. C'est cela que j'appelle thérapeutique.

À moins que vous ne soyez dans la compassion, ne pensez pas que vous avez vécu correctement ou que vous avez du tout vécu. La compassion est une floraison et lorsque la compassion arrive à une personne, des millions de gens sont guéris. Qui que ce soit qui vient vers elle est guéri. La compassion est thérapeutique.

Texte extrait des pages du site internet.

Jean Klein - L'humilité



L'humilité n'est pas quelque chose que vous portez comme on porte un vêtement. Elle n'a rien à voir avec des hochements de tête et des yeux baissés. Elle vient de la résorption de l’individualité dans l'être, dans la paix. Elle vient de la fin de toute agitation. Dans l'attention, dans la vigilance il y a de l'humilité. C'est la réceptivité, l'ouverture à tout ce que la vie apporte. Lorsqu'il n'y a pas de mémoire psychologique, pas d'accumulation de savoir, il y a innocence. L'innocence est humilité. Dans les situations intimes ou problématiques, chacun doit parler en toute humilité de ce qu'il ressent. Faire simplement une déclaration de faits sans justifications, sans interprétation. Nous ne devons pas rechercher de conclusion. Si nous permettons à la situation d'être complètement libre de toute évaluation ou jugement, de pression pour trouver une conclusion, beaucoup de choses apparaissent qui n'appartiennent pas à notre mémoire. L'humilité apparaît lorsqu'il n'y a pas référence à un « Je ». Ce vide est le facteur de guérison, dans toute situation. Heidegger dit: «Soyez ouverts à l’ouverture. » Soyez ouverts à la non-conclusion. Dans cette ouverture, la situation offre sa propre solution, et dans l'ouverture nous la recevons. Lorsque la solution apparaît, le mental intervient souvent, il entre en conflit avec elle et la remet en question.

Jean Klein - Qui suis je ? La quête sacrée - Le Relié Poche

jeudi 21 août 2008

Mâ Ananda Mayi - La flamme que nous sommes...


www.http://anandamayi.org

www.http://pagesperso-orange.fr/revue.shakti/anandama.htm


Ananda, la joie est l’impulsion centrale de la nature humaine. L’agitation, l'inconstance, le doute n’en sont que des aspects passagers. L’âme cherche la joie partout, comme une enfant.

Que votre vie soit pleine et coule sans cesse, et le flot de la vie restera pur. Votre simple contact balaiera les impuretés des autres. La flamme peut s'élever très haut, mais jusqu'à une certaine limite, et quand elle perd sa véritable nature elle se change en fumée qui se répand et envahit le ciel. Si vous voulez atteindre la Vérité, roulez sans arrêt comme un fleuve puissant, et votre vie emportera et détruira à jamais de grandes masses de détritus de toutes provenances. Elle sera un important facteur de purification.


Mâ Ananda Moyi - Aux sources de la joie - Spiritualités vivantes- Albin Michel

lundi 18 août 2008

Yvan Amar - La poésie de votre coeur


Parce que tous vous avez un chant de création en vous. Prenez le risque de le laisser chanter en vous. C'est tellement simple. Même s'il est difficile de se défaire des habitudes, des croyances, des attachements aux choses apprises... Prenez le risque de la poésie de votre coeur. Entrez en relation poétique avec le monde.


C'est le chemin du Royaume, le seul que je connaisse, et il est partout. Là où vous êtes, partout. N'essayez pas de faire confiance à ce que je dis : c'est la vie qui a confiance en vous. Ressentez simplement cette première et ultime poésie, la confiance de la vie pour vous…
… Comment la compassion pourrait-elle exister, si tout n'était pas porté par cette ultime confiance? On l'a vu, la compassion n'est pas la pitié. Elle est la confiance de la vie pour elle-même, cette vie qui se sait en gestation, partout…
… Écoutez cette confiance. Là est votre foi, là est votre force, là est la bénédiction.

Yvan Amar - Le Maitre des Béatitudes - Albin Michel


samedi 9 août 2008

Christiane Singer - J'appelle féminin....

Ce passage est extrait du très très beau texte de Christiane Singer, écrivant avec les mots d'Héloïse en 1132, de sa passion d'Abélard. Que ne pourrions nous pas entendre là une voix contemporaine !


Ce qui nous manque le plus cruellement aujourd'hui c'est la qualité du féminin. Si nous n'y prenons garde, la religion va devenir une machine à raisonner droit. Ce langage partout crissant d'anathèmes! L'Eglise a raté sa chance de rester femme : fervente, accueillante, féconde. Elle a raté sa vocation d'Épouse du Christ. Le Cantique des Cantiques, tu l'as lu en prophète, Bernard de Clairvaux, moi je l'ai lu en amante!

En rejetant les femmes et l'amour, vous avez rejeté hors de vos institutions et de vous-mêmes la qualité du féminin. Et toute violence a sa source dans cette violence que vous avez fait subir à vous-mêmes.

J'appelle féminin cette qualité que la femme réveille au creux de l'homme, cette corde qui vibre à son approche. J'appelle féminin le pardon des offenses, le geste de rengainer l'épée lorsque l'adversaire est au sol, l'émotion qu'il y a à s'incliner. J'appelle féminin l'oreille tendue vers l'au-delà des mots, l'attention qui flotte à la rencontre du sens, le palpe et l'enrobe. J'appelle féminin l'instinct qui au-delà des opinions et des factions flaire le rêve commun.

Plus l'Église met en garde contre les femmes, plus elle se prive de l'énergie conciliante qu'elles répandent, plus elle s'éloigne de la source de vie. La guerre impitoyable dans laquelle elle s'engage pour des siècles peut-être est sans issue. La force de l'amour ne se peut briser. Elle subsistera sous la réprobation et le rejet comme elle subsiste sous le viol, la brutalité, la gauloiserie et les ricanements. Sous toutes les humiliations qu'on leur fait subir, les femmes continueront par la nature même de leur être d'appeler l'homme à l'amour.

De même qu'on peut détourner les yeux du soleil, se bander les yeux devant lui mais non pas l'éteindre, on peut frapper l'amour d'opprobre mais non réduire sa force. Seuls le rituel d'attente et d'approche, le merveilleux cérémonial dont les cultures se parent et s'honorent à juste titre sont anéantis. Le monde, la société en sont assombris et l'homme réduit à l'état de brute. N'est-ce pas assez de destruction? Mais l'amour reste intact sous les gravats. Sans sa révélation, rien ne m'eût fait lever la tête ni prendre conscience de cette royauté qui est la mienne.

J'ai eu tant de bonheur à être femme! Comment aurais-je douté du caractère divin de la métamorphose qui s'opérait en moi et autour de moi? L'amour transforma mon corps et mon âme. Tout devint d'une telle finesse, d'une telle qualité de résonance! N'étais-je pas, Dieu, ta harpe aux mains d'Abélard? J'appelle le féminin cette musique.

Christiane Singer - Une Passion. Entre ciel et chair - Espaces Libres Albin Michel



vendredi 1 août 2008



Now that she's back from that soul vacation par elvellon


Nous vivons l'instant dans la présence non-mentale,
dans la présence nue à la réalité qui débouche sur la spontanéité.
Enfin naît une joie qui ne dépend plus des circonstances extérieures.

Nous atteignons alors la liberté.

Daniel Odier