samedi 31 juillet 2010

Respirer et .... sourire intérieurement ....
Avec la situation, la personne, l'émotion, la sensation présente ...

Un nouveau regard, une autre relation ...
Une porte d'initiation à l'ouverture de la joie profonde en nous
et de la confiance en la vie et à ce qui est
.

Je respire et je souris,
ainsi soit-il
...


vendredi 30 juillet 2010

Jean Klein - Accepter touche notre cœur, c’est un abandon.



En acceptant une situation nous sommes complètement libres. Accepter se manifeste dans notre être. En acceptant une situation, nous acceptons la situation dans notre totalité. Accepter ne relève pas de la pensée, je dirais que c'est au-delà de la pensée, parce que la pensée ne peut jamais accepter.

En acceptant, ce n'est pas sur la situation que nous mettons l'accent, c'est sur
l’acceptation elle même. Cela nous apporte une liberté totale, une ouverture complète. C'est seulement en acceptant une situation que nous voyons ce qu'est la situation, ce que sont les faits. L'action, alors, surgit de la situation, des faits. La décision d’agir ne passe pas par la pensée. Elle est spontanée. La volonté n'intervient pas, parce qu'en acceptant, il n'y a pas de place pour un ego, pour un «je».

N’essayez pas de sortir de la situation, parce que votre tentative ne fera que remplacer la situation. Vous êtes alors aussi enchaîné qu'auparavant. Accepter la situation est le plus immédiat que vous puissiez faire. C'est le commencement!
Et ce n’est pas une acceptation psychologique, c'est une acceptation organique. C'est une acceptation comme celle d'un scientifique qui accepte les données d'un problème à résoudre. Quand vous accepterez les faits de cette manière, vous vous trouverez hors de la situation. Vous êtes dans le sentiment d'acceptation, mais non dans ce que vous acceptez : l'objet, la situation. Accepter veut dire accueillir chaque fait, chaque perception qui vous vient. Cela signifie que vous acceptez vos réactions comme une partie intégrante des faits.

Observez alors comment «accepter» agit sur vous : comment vous sentez vous dans cette acceptation ? Est-ce que vous expérimentez une liberté ? Une ouverture ?

Et c'est bien ce que nous recherchons, cette ouverture, n'est-ce pas ? Si nous ne cherchons pas une solution en tant que telle, la solution est comme un effet secondaire de l'acceptation. Nous découvrons que c'était l'acceptation, le fait d'accueillir, que nous recherchions.

Accepter ne se passe pas dans la pensée, ce n'est pas intellectuel. Accepter entraîne l'harmonisation de la pensée. Accepter la situation harmonise la situation. La pensée, les sentiments, ainsi de suite, participent à la totalité. Quand l'accent est mis sur l'acceptation elle-même, la pensée et le corps fonctionnent de manière appropriée.
Ce qui est important c'est d'observer comment le fait d'accepter agit sur vous. Faites de cette position d'acceptation un objet d'observation. Prenez note de la façon dont vous percevez et fonctionnez quand vous êtes dans une attitude d'accueil.

Accepter est libre de volonté, accepter est absolument actif, alerte : C'est actif-passif. Accepter, c'est lorsque vous dites : «Je ne sais pas». Vous devez accepter toutes vos réactions, quelles qu'elles soient, alors la situation se déploie dans votre acceptation.

En acceptant nous sommes vides. Mais dans notre acceptation subsiste parfois une attente. Une acceptation réelle est un lâcher prise, un abandon... Une attente ? mais une attente sans attente.
Vous voyez le film mais vous n’appartenez pas au film. Ce que vous appelez votre existence appartient au film. Mais votre conscience n’appartient pas au film. Ne vous identifiez pas au film. Soyez ce que vous êtes.
Accepter touche votre cœur. C’est un abandon. Accepter la situation est au delà du temps. Cela touche la totalité de votre être, cela agit puissamment sur vous.


Jean Klein - Transmettre la lumière - Editions Le Relié Poche



lundi 26 juillet 2010

Bernard Montaud - Dans le sacré de l’ordinaire...


A la découverte du meilleur de soi même dans le sacré de l’ordinaire...

On appelle développement intérieur, épanouissement personnel ou croissance personnelle un ensemble de pratiques ayant pour finalité la découverte de soi et de son fonctionnement intérieur pour mieux vivre.

Par la présence et la conscience, s’épanouir dans les différents domaines de l’existence et réaliser son potentiel individuel. Il n’existe pas de méthode unique de développement intérieur mais elle doit comporter un dépassement de soi.

Beaucoup d’approches et de pratiques respectueuses s’attachent à cet objectif particulier. Toutes nous amènent à considérer et ne jamais oublier qu’il y a en nous des ressources profondes insoupçonnées, notre nature essentielle capable à tout moment de transformer notre vie.


Bernard Montaud - http://www. aubes.interieures.fr


samedi 24 juillet 2010

Jean Klein - Découvrir notre vraie nature

L'enseignement de Jean Klein se passait en séminaire avec des temps de pratique corporelle de yoga et des temps de questions-réponses. La semaine qui est évoquée dans cet extrait est celle de février 1989 en Californie.


Cette semaine nous sommes là pour découvrir ensemble ce que fondamentalement nous sommes, pour découvrir notre vraie nature. Et cette investigation requiert une attention vide de toute attente, de toute anticipation ; en quelque sorte, une attention innocente.

Nous ne pouvons jamais découvrir ce que nous sommes, nous pouvons seulement découvrir ce que nous ne sommes pas, parce que nous sommes, en toutes circonstances, ce que nous sommes. Et pour savoir ce que nous ne sommes pas, nous devons découvrir en quoi consiste ce que nous ne sommes pas : notre corps-pensée.

Ce matin nous sommes paisiblement assis ; c'est une méditation sans sujet pour méditer, et sans objet sur quoi méditer. C'est notre tranquillité naturelle. Plus tard dans la matinée, nous ferons l'exploration de notre corps, de ses tensions, de ses peurs, de ses inquiétudes, de son agressivité. Et nous aborderons la compréhension mentale cet après-midi.

L'enseignement repose principalement sur la compréhension, il s'agit plutôt d'être compréhension. Comprendre est le résultat d'une juste observation. C'est une observation ouverte, sans jugement, sans comparaison ni interprétation, une simple observation.

Observer, tout simplement. Nous ne pouvons l'objectiver. Nous ne pouvons la situer dans l'espace, parce qu'elle est hors du temps. Cette faculté d'observation est apparemment une fonction cérébrale naturelle, mais en réalité elle appartient à la totalité du corps. Tout ce qui se passe dans notre tête relève du temps, parce que le temps est une création de la pensée, tandis que l'observation qui émane de la totalité du corps relève, elle, de l'intemporel.

Et quand je parle de compréhension, je veux dire par là que la pensée doit avoir la juste perspective, la juste représentation géométrique de la vérité. La représentation géométrique montre avec précision que ce que nous sommes fondamentalement ne peut jamais être un objet, ne peut jamais être objectivé ni représenté. Nous ne pouvons jamais le penser.
Cela prouve les limites de la pensée. La pensée est le temps, la pensée est une fonction. Le temps est une expression de l'intemporel. Le temps doit cesser pour que puisse vivre l'intemporel.

Et quand la pensée a découvert ses limites, alors nous sommes ouverts à l'intemporel, au présent éternel. Nous ne pouvons jamais penser au présent, nous pouvons seulement être le présent. Quand nous pensons au présent, c'est déjà du passé, et quand nous essayons de penser dans le présent, la pensée ne peut trouver en cet instant-là sa concrétisation. Il se produit alors un lâcher-prise à toute représentation, et nous vivons la présence comme une identité.


Jean Klein - Transmettre la lumière - Editions Le Relié Poche -


vendredi 23 juillet 2010


photo

Marie De Hennezel - S'ouvrir au temps de l'âme...


L'enfant qui quitte le ventre de sa mère fait le deuil de la protection maternelle, mais il gagne l'enfance. L'enfant qui quitte l'enfance et, son insouciance perd l'enfance, mais il gagne l'adolescence. L'adolescent qui perd son adolescence avec son élan impétueux perd son adolescence, mais il gagne la force de l’adulte. L'adulte qui perd la force de l'adulte perd son état adulte, mais il gagne la vieillesse et son repos. Le vieillard qui meurt perd la vie, mais il est délivré de tout. Il gagne la délivrance. Délivré de tout, il n'est rien. Mais rien, il est Tout. Il est dans la vie universelle.

L'acceptation de la mort diffère de l'acceptation de la souffrance. Elle ne nous plonge pas dans la vie, mais dans le mystère de la vie. Le mystère n'est pas quelque chose que l'on cache, mais la face cachée des choses.

Ainsi, la mort est quelque chose de vivant, malgré les apparences. Si personne ne mourait, l'humanité, remplie de vieillards, ne pourrait plus survivre. On peut donc dire que la mort des êtres humains en tant qu'individus préserve la vie de l'humanité en tant qu'espèce. Ce qui est un mystère. Il y a de la vie derrière ce qui nous apparaît comme de la mort. Ce mystère nous aide à passer le cap de la mort.

Nous sentons bien que mourir est une œuvre et pas simplement un échec de la vie. Si nous n'en avions pas l'intuition, nous n'aurions pas la force de vivre ce moment et, plus encore, de vivre tout court. La vie serait totalement absurde. Ce qu'elle n'est pas. On ne naît pas pour rien. On ne grandit pas pour rien. On ne meurt pas pour rien. On naît, on grandit et on meurt pour la vie et par elle.

En ce sens, la mort ne se trouve pas là où on le pense. On meurt de vivre une vie sans mystère plus que de mourir. S'ennuyer parce que l'on vit dans une existence dépourvue de vie est plus dur que mourir. On parle bien d'un ennui «mortel». Vivre ne consiste pas à perpétuer son corps, mais à faire vivre ce qui a de l'âme. Qu'est-ce que le monde qui est le nôtre fait de l'âme?

Vieillir, mûrir, c'est s'ouvrir au temps de l'âme. Quand le corps est moins vigoureux, quand il répond moins à nos désirs, il ne reste pas rien. Il reste l'âme. L'âme, c'est ce qui vit en nous. C'est ce qui vit à l'intérieur de chaque chose. C'est la vie active cachée de nous-mêmes et de ce qui nous entoure. On découvre l’âme quand on s’arrête et que l’on écoute. Alors dans l’immobile et le silence, on entend monter la musique de la vie.

Qui adhère à la vie voit la vie adhérer à lui en retour. Chacun est alors porté par elle. Et parvient à passer le cap de la vieillesse en faisant le geste du «oui» qui est le geste même qui aide à dépasser la souffrance et à se libérer de son esclavage. Car dire « oui » à la vie c’est se dire « oui » à soi même.

"Le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.
Le vieillard qui revient vers la source première,
entre aux jours éternels et sorts des jours changeants.
Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière."
Victor Hugo



Marie de Hennezel et Bertrand Vergely - Une vie pour se mettre au monde - Editions Carnetsnord


lundi 19 juillet 2010

Videz-vous de tout.

Laisser le mental s'immobiliser.
Alors les milles choses émergent et disparaissent
d'elles-mêmes pendant que l'Etre observe.
Elles évoluent et arrivent à maturité
pour ensuite retourner à la source.

Et revenir à la source
c'est retrouver l'immobilité
qui est le propre de la nature...


Lao-Tseu, Dao de Jing

samedi 10 juillet 2010

Jean Klein - L'écoute dans son état naturel




L'écoute n'est pas une fonction ; elle n'est pas une activité, elle n'est dirigée ni vers le dehors, ni vers le dedans. Elle est intemporelle, et pour parvenir à cette écoute intemporelle, la seule chose dont vous ayez à prendre conscience, ce sont les moments où vous n'écoutez pas ; c'est suffisant.

Quand vous observez que vous n’écoutez pas, revenez à la perception globale, ramenez ce qui est perçu à la perception ; vous êtes alors dans l’écoute intemporelle.
Quand cette écoute perdure, elle se déploie et atteint à la tranquillité. Lorsque ce que vous avez compris sur un plan intellectuel est complètement résorbé dans l'écoute, quand il n'y a plus de représentation, c'est alors seulement qu'il y a tranquillité. Et ce que vous écoutez se rapporte à l'écoute, a son berceau dans l'écoute, dans la tranquillité. Dans l'écoute et la tranquillité, il n'y a personne pour être tranquille, et cette tranquillité ne renvoie à aucun objet ; elle est absolument sans objet ; c'est notre vraie nature ; c'est notre totalité.

Quand il y a écoute dans son état naturel, dans son état d'innocence, cette écoute se confond avec l’être ; cela ne se passe pas dans une relation sujet/objet. Vous ne pouvez la localiser, vous ne pouvez la représenter, vous ne pouvez ni la percevoir, ni la penser parce qu’il n’y a personne pour la percevoir et personne pour le penser ; il n'y a rien à percevoir et rien à penser.

L'écoute dont nous parlons ne se réfère pas à la fonction spécifique de l'ouïe, elle renvoie à notre totalité, c'est une écoute globale, une ouverture et une réceptivité totales. Votre vraie nature est seulement cette écoute, cette réceptivité, indépendantes de toute localisation.

Dans l'écoute globale, il n'y a aucune place pour une entité indépendante, il n'y a personne pour écouter, il y a seulement écoute. Tout ce qui vous entoure se rapporte à cette écoute ; il y a occasionnellement écoute de quelque chose, mais quand il n'y a rien à écouter il y a uniquement écoute, uniquement l'être.

Votre vraie nature se trouve dans un état total de «Je ne sais pas», de non-connaissance. La vraie connaissance se trouve seulement dans la non-connaissance. Quand vous demeurez dans la connaissance sur un plan intellectuel, il y a encore conflit ; la connaissance doit complètement se dissoudre dans la non-connaissance ; c'est alors dans la non-connaissance que vous connaissez véritablement.

Aussi longtemps que vous rapportez votre connaissance à une possible connaissance, il y a confusion. Toute connaissance possible doit complètement se résorber dans la non-connaissance. Avec le savoir, vous demeurez dans la pensée ; dans la non-connaissance, vous percevez votre globalité.

C'est seulement dans la non connaissance qu'il y a joie. Aussi devez-vous comprendre très clairement que lorsque vous dites : «Je sais», en réalité vous ne savez pas. Vous avez réduit le connu à une simple pensée, à une représentation. Etre réellement connaissance ne se produit que lorsque toute représentation s'est totalement dissoute dans la non-connaissance ; c'est seulement dans cette non-connaissance qu'il y a connaissance .


Jean Klein - Transmettre la lumière - Editions Le Relié Poche -




samedi 3 juillet 2010

Regarder dans la brume matinale
les souvenirs éclatant comme les bulles imprévisibles
de la moiteur du néant.

Regarder dans la brume matinale
les désirs, tensions douloureuses du projet à atteindre,
de la vie à construire.

Et percevoir, parfois,
dans le reflet du fleuve sacré l'être inaliénable du présent.



vendredi 2 juillet 2010

Paul Montangerand - L’autre est celui qui m’ouvre à une dimension nouvelle...



... Seule la sortie du fusionnel permet, par différenciation, l’élaboration d’une alchimie intérieure, où chacun des partenaires devient humain en s’ouvrant à l’infini de l’autre. Le chemin de chacun et vers lui-même passe par sa relation à un autre (principe de l'altérité).

C’est par la femme que l’homme peut découvrir son intériorité, comme c’est par l’homme que la femme découvre ce qu’il y a de plus caché en elle. Médiatrice de l’homme, la femme peut lui dévoiler son être dans son entièreté, comme l’homme est médiateur pour la femme. La relation est fondamentale, elle est fondatrice des êtres en présence. La conscience ne peut être conscience de soi que dans la mesure de sa reconnaissance par un autre.

En cette dialectique se joue un moment décisif du devenir humain. La rencontre n’est pas l’expérience de la complémentarité, mais ouverture en chacun d’une dimension «autre» de l’humain ; l’homme découvre alors son anima, et la femme son animus qui jusqu’alors étaient indifférenciés. L’autre est celui qui m’ouvre à une dimension nouvelle.
Il n’est de rencontre authentique que celle passant par la reconnaissance et l’acceptation d’une double différence : celle de l’autre, et celle de mon intériorité, dans un même mouvement vers l’infini du Tout Autre...

... La paix intérieure ne peut être atteinte que lorsque le pouvoir de l’Amour a remplacé l’amour du pouvoir. Celui qui est grand est celui qui connaît ses faiblesses, et qui humblement les convertit en puissance de transformation. C'est-à-dire que ses faiblesses sont l’occasion d’une évolution vers une plus large prise de conscience. La voie consiste à prendre appui sur les expériences et les exigences de notre vécu quotidien, afin de nous hisser vers un autre niveau d’être…

Nous ne pouvons atteindre la paix intérieure qu’en acceptant que notre guide suprême soit l’unité dans la multitude et la multitude dans l’unité. Cela est l’œuvre d’Eros conduisant à Agapè, où l’important n’est pas d’être aimé, mais d’aimer gratuitement, sans aucune attente.
La paix intérieure s’instaure lorsque nous réalisons cette vérité suprême : l’Amour est révélation de la Vie.


Paul Montangerand - La voix du cœur, chemin du thérapeute - Editions Imprimerie du Pré Battoir