Dans ce recueil d'entretiens questionnant L'Amour,
André Comte-Sponville en évoque le gai désespoir (non pas le désespoir mélancolique mais le non-espoir) : ... L'absence de tout espoir offre à l'amour l'espace de liberté ; aimer désespérément serait le secret sans cesse vivant, sans attente, sans présupposé, sans exigence, dans une sorte de gratuité de l'acte d'aimer ...
... Le seul mot vrai de sagesse c'est "oui" ; le seul oui absolument complet, c'est l'amour. Il n'y a pas d'autre façon de dire oui au réel, en tout cas de façon plus complète et plus satisfaisante que de l'aimer tel qu'il est. C'est le oui joyeux. Aimer c'est se réjouir ; dire oui à ce qui est c'est être du côté de l'amour...
Et plus loin, Marie de Solemne poursuit : ... Aimer c'est donc aimer l'autre non le transparent mais l'opaque, l'énigmatique, l'insaisissable que l'on aura jamais fini d'explorer. Explorer et non coloniser. L'amour qui commence comme une aventure ne devrait jamais cesser de l'être ; accueil sans attente, sans image, accueil de l'inattendu...
Et n'est ce pas avant tout avec soi-même ; ce gai désespoir et ce oui de réjouissance, cette exploration et cet accueil de l'inattendu ? ...
Collectif Espaces Libres : "Aimer désespérément "- Albin Michel
André Comte-Sponville en évoque le gai désespoir (non pas le désespoir mélancolique mais le non-espoir) : ... L'absence de tout espoir offre à l'amour l'espace de liberté ; aimer désespérément serait le secret sans cesse vivant, sans attente, sans présupposé, sans exigence, dans une sorte de gratuité de l'acte d'aimer ...
... Le seul mot vrai de sagesse c'est "oui" ; le seul oui absolument complet, c'est l'amour. Il n'y a pas d'autre façon de dire oui au réel, en tout cas de façon plus complète et plus satisfaisante que de l'aimer tel qu'il est. C'est le oui joyeux. Aimer c'est se réjouir ; dire oui à ce qui est c'est être du côté de l'amour...
Et plus loin, Marie de Solemne poursuit : ... Aimer c'est donc aimer l'autre non le transparent mais l'opaque, l'énigmatique, l'insaisissable que l'on aura jamais fini d'explorer. Explorer et non coloniser. L'amour qui commence comme une aventure ne devrait jamais cesser de l'être ; accueil sans attente, sans image, accueil de l'inattendu...
Et n'est ce pas avant tout avec soi-même ; ce gai désespoir et ce oui de réjouissance, cette exploration et cet accueil de l'inattendu ? ...
Collectif Espaces Libres : "Aimer désespérément "- Albin Michel