mardi 9 septembre 2008

Francis Lucille - S'abandonner à la présence silencieuse


www.francislucille.com



Abandonner l’esprit, le corps et le monde, d’instant en instant, à la présence silencieuse dans laquelle ils apparaissent.

Vous êtes la Conscience à chaque instant. Le seul moment où vous croyez ne pas l’être, c’est lorsque l’acteur, celui qui désire, surgit. Il se manifeste comme une pensée, une sensation corporelle, une résistance, un «je ne veux pas cette sensation» ou «ce n’est pas ainsi que les choses devraient être».

Dans les moments de situations tranquilles, la grâce rend toute chose aisée. Rien ne nous attire ou ne nous repousse. Le monde est abandonné. Le chant des oiseaux, le bruit de la circulation, les odeurs ou la température de l’air que nous respirons, quelle que soit la chose que nous vivons sur le moment, tout va et vient librement, sans déclencher la moindre réaction, sans créer aucune vague.
… La seule chose que nous ayons à faire est de transposer cette façon naturelle de vivre le monde, dans le domaine des pensées et des sensations corporelles.

Il nous suffit d’accueillir les pensées et les sensations corporelles de la même façon que nous accueillons le chant des oiseaux, le bruit de la circulation ou toute autre chose dont nous faisons l’expérience. Lorsque le chant des oiseaux ou tout autre événement est présent, cela est simplement présent. Nous n’intervenons plus face à ce qui manifeste. Nous ne faisons rien pour que cela apparaisse, pour que cela se maintienne, ou pour que cela disparaisse.

Le même principe est vrai pour nos pensées et nos sensations corporelles. Il n’y a pas d’attachement. N’adhérez à rien ! Le chant des oiseaux, le bruit de la circulation, nos pensées et nos ressentis, sont comme les éléments du rêve. D’un certain point de vue, ce sont des non-événements car ils ne provoquent aucune activité en nous. Evidemment, si la situation exige une réponse, nous répondons alors de façon appropriée à partir de cette perspective non impliquée ; mais aucune trace ne subsiste après la réponse qui pourrait susciter de nouvelles pensées ou de nouveaux ressentis. Nous revenons à l’ouverture, prêt à accueillir la prochaine manifestation, quelle qu’elle puisse être. »