vendredi 3 avril 2009

Eric Baret - Disponible et présent ...



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Votre sécurité, c'est ce qui se présente à vous… La sécurité, c'est d'être présent. Il n'y a que le présent. Dans le présent, personne ne manque! Vous êtes disponible : là, il y a la sécurité. Je me sens à la maison. Ma maison, c'est la disponibilité. Il n'y a pas de sécurité quelque part. De toute façon, la vie se charge de remettre en question la sécurité que représente votre mari, votre femme, votre enfant, votre corps ou votre compte en banque. La vie est très créative. La sécurité ne dépend pas d'une situation.

Ça ne veut pas dire que vous faites n'importe quoi! Vous respectez votre structure corporelle et psychologique. S'il vous est plus confortable physiologiquement de vivre avec un homme, avec une femme, avec un chien, vous le faites. S'il vous est plus confortable de manger une nourriture équilibrée, vous le faites. Mais vous ne vous cherchez plus là-dedans. Votre manière de vivre devient secondaire. Du fait que c'est secondaire, cela devient clair, donc facile. Où que vous soyez, il y a une facilité de vivre. Si vous avez énormément d'argent, vous gérez énormément d'argent. Si vous avez peu d'argent, vous gérez peu d'argent. Vous respectez le fonctionnement des choses. Vivre seul, vivre à deux, avoir des enfants : ces choses-là n'ont aucune importance. Il n'y a rien qui soit mieux.

Le fait que vous ne vous cherchiez plus là-dedans vous rend très sensible à ce qui éveille en vous une résonance. Quelque chose résonne autour de vous et vous trouvez l'environnement qui vous convient. Il n'y a pas de hasard. Ce que l'on fait, on le fait par résonance. Si l'on mange une nourriture saine, c'est pour la joie de la manger, pas parce que c'est bon pour la santé. La santé est un concept. Si demain je me fais écraser par un tracteur, que j'aie mangé des germes de blé ou du bifteck ne fera pas une grande différence...

Mais pour la joie, manger des graines germées, si vous en avez les moyens, si c'est possible, faites le. Si vous vous mariez, si vous avez des enfants, si vous faites du théâtre, du chant, de la musique, si vous travaillez, c'est pour la joie de le faire. On fait les choses pour la joie de les faire ; cela ne rapporte rien. Quand ce que je fais m'apporte quelque chose, je suis encore dans une histoire. Quand j'ai l'idéologie de vivre comme ceci ou comme cela, la moindre chose que je rencontre m'agresse. Si je n'ai pas d'histoire, je ne me sentirai pas agressé. Le corps peut être agressé. Mais vous ne vous sentez pas agressé. Quand il n'y a rien à manger, vous ne mangez pas : vous ne vous sentez pas agressé. Quant au corps, il réagira comme il réagira ; ce n'est pas un problème psychologique. Quand vous n'avez plus besoin d'homme ou de femme pour vivre avec vous, là vous pouvez vraiment vivre avec un homme ou une femme. Parce que vous n'avez plus rien à prendre.

Vous ne vivez pas une idylle, vous vivez ce qui est présent. Vous ne percevez pas l'autre tel qu'il devrait être, mais tel qu'il est. Il n'y a pas de surprise. Vous n'attendez rien : vous avez tout.
La joie, c'est de donner.


Eric Baret - Le seul désir - Editions Almora