vendredi 12 juin 2009



L'amour,
ici et maintenant, dans notre vie,
en découvrir la lumineuse simplicité.
En le posant à l'extérieur de nous, on l'escamote
à le poser loin de nous, on le nie
à en faire un aboutissement, on l'évite
à le définir comme un état,
on oublie qu'il est d'abord attitude intérieure.
Il est.

Il n'est pas à portée de notre regard, il est notre regard
à portée de notre bouche, il est notre bouche
à portée de nos doigts, il est nos doigts
à portée de notre cœur, il est notre cœur.
Tout est là.

Cela suppose l'abandon des exclusivités,
la pertinence d'une vigilance bienveillante,
aimante avec nous même
avant de nous tourner vers l'autre.
Cela inclut l'allégresse
de s'en désaltérer
car il est dans sa nature de couler ;
de s'en réchauffer
car il est dans sa nature de bruler ;
de le faire fleurir
car il est dans sa nature de se déployer.

A nous de l'inventer, sans peur,
de le reconnaitre, sans tremblement.
Il peut sembler se détourner de nous, quelque instant.
Il peut nous paraitre attiré, repoussé.
Il peut nous sembler par moments dévoyé,
nié, bafoué, attisé, déchainé, transcendé, sublimé.

Il peut.

Mais ce n'est que notre regard de l'instant qui le déforme ainsi.
Ce n'est que notre tumulte intérieur qui le voit tumultueux ainsi.
Ce qui est en cause alors, c'est notre regard, notre approche
et non la qualité de l'amour qui s'exprime.

Qu'y a t'il à attendre de l'autre
quand tout est déjà déposé en nous et ne demande qu'à se fructifier ?
C'est parce que notre profondeur les appelle que les rencontres se font.
Nous les disons providentielles ?
Mais ce n'est que la loi de l'âme que de permettre à la personne
de grandir à travers retrouvailles et éloignements.
Tout est à sa place, dans le oui qui se découvre et se déroule
dans le creux du vivant en nous.

Inspiré d'extraits de textes trouvés sur Internet.