Yvan Amar, dans ses entretiens retranscrits, a une manière humble et érudite de nous témoigner de son expérience et de nous transmettre son enseignement. Il fût le disciple de Chandra Swami et de Jean Klein. Dans cet extrait, il invite chacun à ne plus se poser victime des situations de la vie mais bien à en devenir disciple.
Aujourd'hui, les médias nous submergent en effet d'informations, mais sommes-nous pour autant plus conscients de la réalité ? Je dirais que la seule manière d'être conscient d'un événement, c'est de le vivre en le ressentant profondément dans son corps. Et pour nous aider à être conscients la vie, par ses épreuves, se montre souvent généreuse. Bien sûr, nous voyons rarement cela comme une forme particulière de générosité, croyant à tort être les victimes des situations désagréables que nous impose la vie. Or celle-ci ne fait que répondre à notre demande inconsciente. Si nous ne l'éclairons pas, tôt ou tard l'existence nous placera dans des situations qui nous obligeront à apprendre et à évoluer. Il ne s'agit en aucune façon d'acquérir un nouveau savoir pour tenter d'apaiser l'esprit, mais de vivre en relation sensible avec notre corps afin de favoriser l'intégration nécessaire à l'ouverture de notre conscience. Dès lors, il n'appartient qu'à nous d'être soit les victimes soit les disciples des événements douloureux que nous avons coutume d'appeler destin ou sort. Nous ne pourrons donner un sens aux événements dont nous nous sentons les victimes que si nous consentons à en devenir les disciples. Et cela ne peut se réaliser que par l'intermédiaire de notre corps.
(…) Non seulement cette Vie nous aime, mais elle est intelligente et a un dessein pour 1’homme. Seul celui dont le corps participe de ce sens peut y être sensible.
S'il existe une vraie manière d'entrer en relation thérapeutique avec un être, c'est en étant serviteur de ce qui nous pousse les uns vers les autres, afin de nous reconnaître au cœur de cette relation. (…) Nous sommes poussés par cette force de vie pour entrer en relation les uns avec les autres et nous reconnaître nous-mêmes. Le moment miraculeux de la relation, c’est quand la présence d'un grand troisième se manifeste, qui est plus que la somme des deux protagonistes en présence. On l'appelle l'Amour, le Saint-Esprit, Dieu. C'est cela le Sens, et nous sommes appelés à en devenir les serviteurs. A chaque instant la vie nous invite à prendre le risque de l’autre, à faire de l'autre une aventure.
Il s'agit donc de s'ouvrir aussi bien à l'inconnu de la relation qu'à l'expérience qu'elle fait vivre en soi : une sorte de double écoute, de soi et de l'autre.
Yvan Amar - L’Effort et la Grâce - Albin Michel
Aujourd'hui, les médias nous submergent en effet d'informations, mais sommes-nous pour autant plus conscients de la réalité ? Je dirais que la seule manière d'être conscient d'un événement, c'est de le vivre en le ressentant profondément dans son corps. Et pour nous aider à être conscients la vie, par ses épreuves, se montre souvent généreuse. Bien sûr, nous voyons rarement cela comme une forme particulière de générosité, croyant à tort être les victimes des situations désagréables que nous impose la vie. Or celle-ci ne fait que répondre à notre demande inconsciente. Si nous ne l'éclairons pas, tôt ou tard l'existence nous placera dans des situations qui nous obligeront à apprendre et à évoluer. Il ne s'agit en aucune façon d'acquérir un nouveau savoir pour tenter d'apaiser l'esprit, mais de vivre en relation sensible avec notre corps afin de favoriser l'intégration nécessaire à l'ouverture de notre conscience. Dès lors, il n'appartient qu'à nous d'être soit les victimes soit les disciples des événements douloureux que nous avons coutume d'appeler destin ou sort. Nous ne pourrons donner un sens aux événements dont nous nous sentons les victimes que si nous consentons à en devenir les disciples. Et cela ne peut se réaliser que par l'intermédiaire de notre corps.
(…) Non seulement cette Vie nous aime, mais elle est intelligente et a un dessein pour 1’homme. Seul celui dont le corps participe de ce sens peut y être sensible.
S'il existe une vraie manière d'entrer en relation thérapeutique avec un être, c'est en étant serviteur de ce qui nous pousse les uns vers les autres, afin de nous reconnaître au cœur de cette relation. (…) Nous sommes poussés par cette force de vie pour entrer en relation les uns avec les autres et nous reconnaître nous-mêmes. Le moment miraculeux de la relation, c’est quand la présence d'un grand troisième se manifeste, qui est plus que la somme des deux protagonistes en présence. On l'appelle l'Amour, le Saint-Esprit, Dieu. C'est cela le Sens, et nous sommes appelés à en devenir les serviteurs. A chaque instant la vie nous invite à prendre le risque de l’autre, à faire de l'autre une aventure.
Il s'agit donc de s'ouvrir aussi bien à l'inconnu de la relation qu'à l'expérience qu'elle fait vivre en soi : une sorte de double écoute, de soi et de l'autre.
Yvan Amar - L’Effort et la Grâce - Albin Michel