Célébration ... sans commentaires.
Un cœur partagé ne peut pas être «un» grâce à une succession ininterrompue de bons choix, comprenez bien cela. Sinon, vous risquez de passer vos journées à comptabiliser vos décisions. Un cœur pur, unifié, est celui qui se rappelle constamment la parole vivante. Et il n'y a qu'une parole vivante, que tous les instructeurs ont transmise, chacun dans sa culture et dans sa langue, cette parole de vie, c'est OUI. Il n'y en a pas d'autre.
Mais il ne s'agit pas de dire oui à quelque chose, il s'agit de dire oui avec la vie. La vie tout entière est le « oui». Dire oui, c'est aller dans le courant de la vie, c'est prendre le risque de l'Esprit qui souffle partout. Ce jour-là, en gravissant la montagne, vous prenez la responsabilité du «oui» qui vous engage véritablement, au plus profond de votre cœur. Le coeur est la racine secrète de la conduite. Un cœur qui dit oui génère des actes entiers et responsables. Ces actes-là sont transformateurs.
Ne cherchez surtout pas des «techniques» de nettoyage du coeur, genre pressing intérieur : elles pourraient bien vous mettre la pression, voire la dépression... Il n'y a pas de mantra qui lave plus blanc, qui purifie plus que d'autres. Il n'y a que le «oui» qui est une adhésion du coeur à l'intelligence du vivant. Il n'y a pas d'autre voie de purification, car on ne peut pas se purifier soi-même : c'est le raz de marée du « oui» vivant qui nous purifie… Prenez le risque d'être partagés, de ne pas savoir, mais prenez le risque de la vie. Si vous attendez d'être sûrs de faire le bon choix, vous risquez d'hésiter longtemps et ce jusque devant la dernière porte, où vous vous demanderez encore : «Dois-je ouvrir, ou va-t-on m'ouvrir?»
L'enfer, ce doit être de rester ainsi, indéfiniment hésitant devant la porte du paradis. C'est la qualité de votre intention qui importe. La pureté, à ce moment-là, c'est la sincérité du coeur partagé qui assume, de façon responsable, de grandir en étant divisé. Ce coeur devient alors le lieu de reconnaissance, où l'on peut entendre le réjouissant appel de l'origine qui dit : «Oui, oui, oui». Ce n'est plus seulement nous, mais toute la vie en nous qui dit «oui». Dès que nous avons tourné le dos à nos hésitations, à nos divisions, au fait de chérir des opinions et d'entretenir des croyances au bonheur, et qu'on choisit la vie tout entière, alors éclate un chant d'allégresse à l'intérieur de nous : le chant de la vie, le chant du oui. On s'aperçoit que dans ce pays sans chemin, tout est chemin, tout fait chemin, tout est royaume. Mais ce choix-là nous appartient, personne ne peut le faire à notre place.
Ivan Amar - Le Maitre des Béatitudes - Albin Michel
Un cœur partagé ne peut pas être «un» grâce à une succession ininterrompue de bons choix, comprenez bien cela. Sinon, vous risquez de passer vos journées à comptabiliser vos décisions. Un cœur pur, unifié, est celui qui se rappelle constamment la parole vivante. Et il n'y a qu'une parole vivante, que tous les instructeurs ont transmise, chacun dans sa culture et dans sa langue, cette parole de vie, c'est OUI. Il n'y en a pas d'autre.
Mais il ne s'agit pas de dire oui à quelque chose, il s'agit de dire oui avec la vie. La vie tout entière est le « oui». Dire oui, c'est aller dans le courant de la vie, c'est prendre le risque de l'Esprit qui souffle partout. Ce jour-là, en gravissant la montagne, vous prenez la responsabilité du «oui» qui vous engage véritablement, au plus profond de votre cœur. Le coeur est la racine secrète de la conduite. Un cœur qui dit oui génère des actes entiers et responsables. Ces actes-là sont transformateurs.
Ne cherchez surtout pas des «techniques» de nettoyage du coeur, genre pressing intérieur : elles pourraient bien vous mettre la pression, voire la dépression... Il n'y a pas de mantra qui lave plus blanc, qui purifie plus que d'autres. Il n'y a que le «oui» qui est une adhésion du coeur à l'intelligence du vivant. Il n'y a pas d'autre voie de purification, car on ne peut pas se purifier soi-même : c'est le raz de marée du « oui» vivant qui nous purifie… Prenez le risque d'être partagés, de ne pas savoir, mais prenez le risque de la vie. Si vous attendez d'être sûrs de faire le bon choix, vous risquez d'hésiter longtemps et ce jusque devant la dernière porte, où vous vous demanderez encore : «Dois-je ouvrir, ou va-t-on m'ouvrir?»
L'enfer, ce doit être de rester ainsi, indéfiniment hésitant devant la porte du paradis. C'est la qualité de votre intention qui importe. La pureté, à ce moment-là, c'est la sincérité du coeur partagé qui assume, de façon responsable, de grandir en étant divisé. Ce coeur devient alors le lieu de reconnaissance, où l'on peut entendre le réjouissant appel de l'origine qui dit : «Oui, oui, oui». Ce n'est plus seulement nous, mais toute la vie en nous qui dit «oui». Dès que nous avons tourné le dos à nos hésitations, à nos divisions, au fait de chérir des opinions et d'entretenir des croyances au bonheur, et qu'on choisit la vie tout entière, alors éclate un chant d'allégresse à l'intérieur de nous : le chant de la vie, le chant du oui. On s'aperçoit que dans ce pays sans chemin, tout est chemin, tout fait chemin, tout est royaume. Mais ce choix-là nous appartient, personne ne peut le faire à notre place.
Ivan Amar - Le Maitre des Béatitudes - Albin Michel