mercredi 9 avril 2008

OM C. Parkin - Qui suis je ?

OM C. Parkin est enseignant de l’Advaita en Allemagne. Il est aussi l’auteur de livres et articles. Certains sont en français sur son site. Le texte suivant s'articule autour de la question du "Qui suis-Je?"

http://www.om-c-parkin.de

Oui ! Qui êtes vous ?
Etes vous prêt à faire pour un moment simplement l'expérience d'être ? Sans effort aucun, sans retenir, sans laisser aller, sans rien ? Juste être ce que vous êtes sans savoir ce que c'est ? En conscience complète de vous-même ?
Le moment juste que vous pourrez attendre n'existe pas, parce que le moment juste est maintenant. Le mental pensant rejette ce moment. Il rejette toutes sortes de choses. Il rejette la douleur, la colère, la peur, ou toute autre chose qu'il ne veut pas. Que serait-il si vous rencontrez tout ça, maintenant ? Si simplement vous renoncez à l'effort requis à repousser quelque chose ? Alors vous reconnaissez : la douleur vient ; la douleur s'en va. Vous, vous êtes toujours là ! Des sensations viennent ; des sensations s'en vont. Elles passent. Mais vous, vous restez.
Etes vous une pensée ? Vous ne pouvez pas être une pensée parce que les pensées ne sont pas toujours là. Qu'est-ce qui est toujours là ? Tournez votre attention vers ce qui est toujours là.
Vous êtes Un avec la douleur, mais vous ne touchez pas la douleur. Ainsi comme le ciel est Un avec les nuages, mais les nuages ne touchent pas le ciel ! Vous ne le comprennez pas, parce que le mental pensant n'est pas capable de le comprendre. Les émotions passent, les pensées, les sensations - comme les nuages passent, comme le temps qu'il fait passe. Le moment où vous avez un intérêt pour le temps, vous êtes saisi par la souffrance ! La tristesse apparaît, brusquement vient le mental pensant et dit : "Oh mon Dieu … je ne veux pas … je ne peux pas … ceci ne devrait pas être …". Ou bien il vous raconte une autre histoire - les archives du mental pensant sont inépuisables.
Tant que vous vous intéressez au temps qu'il fait, vous vous intéressez à la souffrance. Les phénomènes viennent et s'en vont, et le moment suivant le temps a déjà changé. Quand vous le laissez passer, quand vous ne le saisissez pas, quand vous ne vous impliquez pas - alors ce n'est plus vous qui racontez les histoires, mais bien la vie qui raconte des histoires. Non plus de vous, personnelles, mais bien impersonnelles, racontées par la vie même.
Alors le moment est venu de mourir ! Que voulez vous encore chercher dans le futur, ou trouver ? Quand maintenant vous pouvez être prêt à mourir, et tout laisser mourir ? Laissez la tempête se calmer. Laissez le corps se calmer ...
L'ouverture est ici, la Conscience est ici, elle attend seulement que vous acceptiez le cadeau. Vous êtes ici, et vous vous impliquez dans ce moment unique. Et alors tout perd le sens qu'il avait. Le temps perd sa réalité, penser perd sa substance. La pensée-"Je" s'enfonce. Et vous reconnaissez : Le monde est vide, le corps est vide et tout s'enfonce dans ce vide. Ce vide est la libération du fardeau de millions d'années de développement, de devenir, d'histoire. Vous êtes sans histoire, vous êtes sans passé, vous êtes sans futur, vous êtes sans pensée.
En complète reddition vous coulez de plus en plus profondément. Et dans ce vide - depuis ce vide - s'ouvre silencieusement l'amour - l'amour de la conscience elle-même.
Vous êtes ce d'où les phénomènes émanent ! Les phénomènes naissent en vous. Vous êtes ce qui ne change pas. Vous êtes ce qui reste. Vous êtes ce qui en est conscient. Vous êtes ce qui pénètre les phénomènes. La Conscience pénètre tous les phénomènes. Il n'y a rien qui ne soit pas pénétré par la Conscience. Et la Conscience est maintenant et parfaite.
Dans la Conscience il n'y a pas de séparation. Les corps sont séparés. Les corps seront toujours séparés. Vous n'avez à chercher aucune fusion physique. La fusion a déjà eu lieu dans la Conscience depuis longtemps. La Conscience est ici - et vous êtes la Conscience.
Vous êtes ce que vous êtes. C'est tout. Et ceci est au-delà de toute chose.