mercredi 28 janvier 2009



Avec patience et confiance, arrêter de courir

Laisser venir cette voix en moi qui appelle à se faire entendre
Donner espace à la vérité qui vit au fond de moi
Parvenir ainsi à la complétude.

Désormais, je m'appartiens.

Cela a pris du temps, bien des années et bien des lieux
J'ai été anéantie et bousculée
J'ai porté le visage d'autres personnes
Couru comme une folle
Comme si le Temps était là-bas
Terriblement vieux, criant pour m'avertir :
« Dépêche-toi ou tu seras morte avant... .
Avant quoi ? que le matin n'arrive ?
Que la fin du poème ne soit prononcée ?
Ou que l'amour ne soit, sauf dans un cœur fortifié?

A présent, rester immobile, être là
Sentir mon propre poids, ma propre densité
Désormais, j'ai le temps, et le Temps est jeune
Oh, dans cette heure unique je vis
Moi tout entière, et sans bouger
Moi qui, poursuivie, courais comme une folle
Immobile maintenant, immobile
J'arrête la course du soleil !

Poème inspiré...